Nous avons tous une ombre.
Elle nous suit tant qu’il y a de la lumière.
Que ferait-on si elle nous poursuivait même lorsqu’on dort?
Dans le roman L’ombre sépia de Dominik Casavant,
c’est un cauchemar qui la traque depuis de nombreuses années.

 17 ans, elle vit une série d’événements que son père adoptif, Mike, aurait aimé lui épargner. Somnambulisme ou phénomène surnaturel, Malia a la chance de pouvoir tirer ça au clair en s’entourant de personnes particulières qui l’aideront à transcender cette situation.

De fragile et démunie, elle devient une battante. On s’attache aussi facilement à Malia qu’aux personnages autour. Mike, le détective et héros dans l’ombre, Sandra sensible aux énergies, tous les protagonistes ont un rôle dans le développement du récit. Sans compter que Malia peut aussi compter sur un nouveau copain, Sébastien, ayant des prémonitions s’avérant essentielles à l’accomplissement de l’objectif de Malia: retrouver la paix dans sa vie.

Dominik Casavant met en place une série d’événements de façon à laisser le lecteur maître de ses déductions jusqu’à la chute. Tous ces personnages dichotomiques s’entremêlent dans différents niveaux vibratoires; allant jusqu’aux signes de possession. L’autrice parsème la narration des conséquences des choix de ses personnages en élaborant une toile complexe d’effets papillons.

Dans un vocabulaire accessible autant par les adolescents que les adultes, l’autrice en profites même pour faire de belles critiques sociales.

Bien que quelques rebondissements soient prévisibles pour l’œil averti, l’autrice pimente le récit de combats fluides et rythmés. Elle capte notre attention et au fil des pages avec une cadence aussi mesurée qu’essoufflante.

« Au moment où son agresseur allait lui trancher la gorge, il se libéra et frappa de toutes ses forces. Le prêtre tomba à la renverse. Surpris, le second religieux chargea Mike, qui se pencha pour récupérer le couteau. D’un geste vif, il fit pénétrer la lame dans la poitrine de son assaillant, qui, à son tour tomba inerte. Le sang gicla lorsque l’arme quitta la chair. Mike reprit la charge en direction du dernier malfrat, qui lui assena un crochet de droite. Sous l’impact, le détective échappa le couteau et perdit pied, mais se remit rapidement en position de protection. »

En résumé, ce mince roman de 147 pages des éditions 100 façons se lit en une seule bouchée. Un excellent choix pour traîner à la plage (Oh Oui! Ça s’en vient!). La recette est parfaite pour rejoindre les intérêts surnaturels tout en étant happé par une histoire bien construite.

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